Appropriation capitaliste ou résistance culturelle ? Wax Paradoxe : l’enquête BD de Justine Sow sur un héritage paradoxal

Le wax, un tissu fortement controversé ! Appropriation culturelle et capitaliste pour certain·es, affirmation d’une identité africaine pour d’autres, il a été au cœur de nombreux débats. Mais quelle est son histoire ? D’où viennent ses racines coloniales ? Quels rôles ont joué les communautés africaines dans son succès ? Quelles sont les histoires de résistance et de lutte qu’il transmet, ou au contraire invisibilise ? Ce sont ces questions qu’aborde cette analyse, basée sur un échange avec Justine Sow, bédéiste, journaliste et autrice de Wax Paradoxe – une bande dessinée documentée et incarnée, où les motifs et les couleurs du wax tissent le récit d’une jeune femme métissée, Sophia, qui redécouvre ses racines congolaises en enquêtant sur le wax.

L’art pour (re)tisser les liens : photographies en mouvement contre l’extractivisme au Congo

Alors que la transition électrique et numérique se déploie sous la promesse d’une société plus respectueuse de l’environnement, plusieurs voix en dénoncent aujourd’hui la face cachée, notamment parmi les artistes de la République Démocratique du Congo. Cette analyse examine comment les photographies de Sammy Baloji, Pamela Tulizo, Frank Mukunday et Tetshim dénoncent l’exploitation des terres et des populations congolaises, révélant un extractivisme (néo)colonial destructeur, aussi bien des liens humains que de l’environnement. Alicia Lambert, chargée de projet à la FUCID, examine comment, dans le travail de ces artistes, la superposition ou juxtaposition de photographies dévoile les liens invisibilisés entre différentes spatialités, temporalités et matérialités, ouvrent les yeux sur « l’envers du rêve électrique ».

Droits humains : entre remises en question, hypocrisie et évolutions

Tour à tour décriés, bafoués, instrumentalisés, remis en cause ou attaqués, les droits humains traversent une crise pour le moins sérieuse. S'ils ont toujours eu pour ambition d’assurer à tout·e citoyen·ne une série de droits afin de leur permettre de vivre dans la dignité, l’égalité et la liberté et s'ils ont régulièrement été revendiqués par des populations opprimées pour servir leur lutte, des critiques accusent également les droits humains d'être souvent impuissants, aveugles aux inégalités, voire carrément au service d'une politique internationale hypocrite. Quelles sont les principales critiques adressées à ces droits ? Pourquoi est-il important de continuer à les défendre dans le contexte mondial actuel ? N’est-il pas nécessaire de les repenser afin de mieux correspondre à ce contexte ? Autant de questions qui seront abordées dans cette analyse rédigée par Antoine Stasse, chargé de projets à la FUCID.

Guerre au Vietnam et agent orange : la longue lutte pour la reconnaissance d’un drame écologique et social

La guerre du Viêt Nam, qui a eu lieu de 1955 à 1975, fut un conflit particulièrement dévastateur pour la population et l'environnement, notamment en raison de l'utilisation de produits chimiques à des fins de destructions massives, dont le tristement célèbre agent orange. Les conséquences sont encore bien présentes aujourd'hui, tandis que des luttes sont toujours menées par certaines de ses victimes : des batailles juridiques de type David contre Goliath, face à des géants de la pétrochimie. Afin de mieux comprendre l'impact de l'agent orange, ainsi que l'histoire des luttes pour la reconnaissance de cet écocide, Anne Xuan Nguyen, chercheuse au GRIP, et Pierre Grega, fondateur du bureau d'études DRIS, ont répondu aux questions de Maxime Giegas, chargé de projets à la FUCID.

Au-delà du droit à un environnement sain : pour un changement de paradigme ?

Le droit à un environnement sain apparaît comme une condition minimale pour que les individus et les peuples puissent mener une existence digne. Mais comment assurer un tel droit quand les modes d’organisation sociale, le fonctionnement économique, les structures de gouvernance et les relations entre les peuples et les groupes sociétaux rendent la reconnaissance d’un tel droit vouée à rester lettre morte ? Comment retrouver un rapport pacifié au monde naturel, non fondé sur l’appropriation et la destruction, un rapport que nous semblons avoir perdu d’abord en Occident, puis à l’échelle de la planète ? Les évolutions juridiques en matière de reconnaissance d’un tel droit peuvent-elles nous rassurer ? Valérie Tilman, chargée de projets à la FUCID, et Amélie Lachapelle, professeure en droit de l’environnement et en droit comparé, explorent des pistes de réponses dans cette analyse rédigées à quatre mains.

Enseignement supérieur : lieu de reproduction des dominations

S’il est de plus en plus admis aujourd’hui que les rapports de domination et d’oppression structurent la société, entre sexisme, racisme, classisme… certains lieux peuvent donner à croire qu’ils en sont exempts. Le monde de l’éducation, pendant longtemps, a bénéficié de cet a priori. Plus encore, l’enseignement est considéré comme l’une des clés principales pour résoudre le problème. Pourtant, une récente étude menée en Belgique a révélé que 56% des étudiant·e·s, doctorant·e·s et membres du personnel ont été victimes de harcèlement moral de la part d’une autre personne de leur établissement depuis leur arrivée dans l’enseignement supérieur ; 29,7% de violences sexistes et sexuelles. Des chiffres qui donnent à penser que le problème pourrait bel et bien être structurel.