Les migrations Sud-Sud : mettre en lumière leur sous-représentation pour apporter une meilleure réponse aux défis régionaux et mondiaux.

Taper le mot migration dans un moteur de recherche produit, en moins d’une seconde, plus d’un milliard de résultats. Il ne serait une surprise pour personne que la plupart de ces résultats concernent les migrants venus d'un pays du Sud, à la recherche d'une vie meilleure en Europe. Pourtant, la majorité de ces personnes venues de ces pays du Sud migrent en vérité dans d'autres pays du Sud : une réalité encore trop peu explorée par les médias et la communauté scientifique. Dans cette analyse, Tebkieta Alexandra Tapsoba, enseignante-chercheure à l’Institut Supérieur des Sciences de la Population, Université Joseph Ki Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso, remet donc les point sur les i en décodant les raisons multiples de la migrations Sud-Sud, ses retombées matérielles et immatérielles et pourquoi il est si important que ce type de migrations soit plus étudié et représenté. Un article à retrouver dans notre FOCUS, la revue de la FUCID (2023 - Migrations & Rapports de domination) !

Engagement et influences de la diaspora dans son pays d'origine : le cas du Sénégal

Les changements environnementaux, y compris climatiques, impactent fortement les pays d’Afrique de l’Ouest. Et leurs conséquences sur les populations ne devraient pas être dépolitisées. En effet, les rapports de pouvoirs influencent fortement les capacités d’adaptation des communautés affectées, notamment au Sénégal. Les relations sociales des Sénégalais sont aussi perturbées par plus d’un demi-siècle de mondialisation. Parmi ces changements sociaux et environnementaux, les mobilités humaines jouent un rôle crucial. Quel est le rôle de la migration dans les (modifications de) relations de pouvoirs et la résilience sociale face aux changements climatiques ? Dans cette analyse, Dr. Samuel Lietaer, chercheur en migration environnementale (ULB, UNU-CRIS), et Dr. Alassane Beye, enseignant-chercheur spécialisé en sociologie électorale à l’UGB de Saint-Louis (Sénégal) nous offrent une piste de réponse à travers le cas de villages sahéliens au nord du Sénégal et leurs relations avec les membres issus de « leur diaspora » en Belgique. Un article à retrouver dans notre FOCUS, la revue de la FUCID (2023 - Migrations & Rapports de domination) !

Dérèglements climatiques et migrations : une fatalité ? Entretien avec Jelena Luyts

Jelena Luyts est doctorante-chercheuse à l’Université de Namur, au département de géographie, depuis deux ans. Son travail : comprendre comment les communautés rurales du Nord du Sénégal s’adaptent aux changements de leur environnement en fonction de leur vécu et de leurs perceptions. Il s’agit en effet d’une zone aride et impactée par le dérèglement climatique, alors que beaucoup de ses habitant·e·s vivent de la terre. Un travail qui peut nous enseigner beaucoup sur les perceptions et les dynamiques d’adaptation à ces changements climatiques, négociées au quotidien par ces populations. L’une de ces adaptations : la migration. Un article à retrouver dans notre FOCUS, la revue de la FUCID (2023 - Migrations & Rapports de domination) !

Lexique sur la migration : ce qui se cache derrière les mots

Migrant, réfugié, demandeur d'asile, sans-papier, déplacé environnemental,... S’y retrouver dans le vocabulaire lié à la migration n’est pas une mince affaire, surtout lorsque de nombreux médias, discours politiques ou publics ont tendance à véhiculer des clichés qui peuvent brouiller ce qu’est la réalité migratoire aujourd’hui. Par ailleurs, beaucoup de définitions retrouvées dans les lexiques sur la migration sont purement légales et, si connaître le droit derrière les mots est nécessaire, il est aussi essentiel de comprendre les réalités systémiques et les relations de domination derrière ces définitions. C’est ce que propose ce lexique de la FUCID, dans un passage en revue forcément incomplet, mais certainement un peu décalé des définitions habituelles. Un article à retrouver dans notre FOCUS, la revue de la FUCID (2023 - Migrations & Rapports de domination) !

L’accès aux études, un droit pour tou·te·s ? Partie 2

Alors que, dans le monde, 37% des 19-23 ans ont accès à un enseignement postsecondaire (75% en Europe et Amérique du Nord), seulement 3% des personnes réfugiées parviennent à entrer dans ce type de programme. Un fossé qui est creusé, en Belgique, par une multitude de freins socio-économiques, administratifs, culturels, ou encore des discriminations racistes, et ce malgré un engagement de nombreuses universités et hautes écoles pour enforcer leur hospitalité et l'accompagnement de ces étudiant·e·s. Alors, quels sont les constats, et quelles pistes de solutions peuvent être envisagées ? Une analyse d'Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, suite à une rencontre organisée par le kot à projets Amnesty International de l’UNamur en collaboration avec la FUCID, mêlant témoignages d’étudiant·e·s réfugié·e·s ou en processus de demande d’asile et souhaitant poursuivre leurs études supérieures, et réactions du député à la Fédération Wallonie-Bruxelles et membre de la commission de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports, Rodrigue Demeuse. (Cette analyse peut se lire indépendamment de la partie 1).

L’accès aux études, un droit pour tou·te·s ? Partie 1

Cette année encore, plus de 250.000 étudiant·e·s ont fait leur rentrée dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie Bruxelles – un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Pour beaucoup d’entre eux·elles, ces études sont la suite logique de leur parcours secondaire, le CESS étant le seul passe-droit nécessaire pour accéder à une université ou une haute école, couplé à un processus d’inscription relativement simple, parfois un examen d’entrée. Pourtant, pour beaucoup d’étudiant·e·s étranger·e·s, ayant obtenu leur diplôme d’études secondaires (et parfois supérieures) dans un autre pays que la Belgique, l’accès aux études en Belgique peut s’avérer un véritable parcours semé d’embuches. Dans cette analyse, Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, met en valeur les frontières administratives et financières qui font obstacle aux étudiantes et étudiants étrangers souhaitant poursuivre leurs études en Belgique, ainsi que la différence de traitement faite entre « étudiants internationaux » et étudiants venant de pays du Sud, dans un monde où l’éducation devient pourtant de plus en plus globalisée.