Cyberharceleurs : ces militants réactionnaires qui ne disent pas leur nom

Ce sont des raids de quelques personnes ou de milliers lançant leurs insultes, leurs menaces de mort et de viol, des diffusions de photos nos consenties, des tentatives de piratages, des informations personnelles divulguées... Le cyberharcèlement peut prendre de nombreuses formes et il est massivement présent sur la toile. Malgré tout, ce phénomène est rarement politisé et la responsabilité du harcèlement est souvent rejetée sur la victime elle-même. Pourtant, un grand nombre de cyberharceleurs répondent à un véritable projet politique : normaliser la violence en ligne pour museler les activistes des droits humains, opprimer des personnes faisant partie de groupes minorisés et faire taire ceux et celles qui défendent des convictions politiques progressistes. Dans cette analyse rédigée par Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, nous vous proposons donc une plongée dans le monde cyberharcèlement, de même que sa portée systémique et politique.

Enseignement supérieur : lieu de reproduction des dominations

S’il est de plus en plus admis aujourd’hui que les rapports de domination et d’oppression structurent la société, entre sexisme, racisme, classisme… certains lieux peuvent donner à croire qu’ils en sont exempts. Le monde de l’éducation, pendant longtemps, a bénéficié de cet a priori. Plus encore, l’enseignement est considéré comme l’une des clés principales pour résoudre le problème. Pourtant, une récente étude menée en Belgique a révélé que 56% des étudiant·e·s, doctorant·e·s et membres du personnel ont été victimes de harcèlement moral de la part d’une autre personne de leur établissement depuis leur arrivée dans l’enseignement supérieur ; 29,7% de violences sexistes et sexuelles. Des chiffres qui donnent à penser que le problème pourrait bel et bien être structurel.

Guerres de l’eau contre droits humains

L’eau potable est une ressource vitale. Pourtant, 2 milliards de personnes n'y ont pas accès de manière sécurisée et continue. Sa disponibilité tend même à se raréfier : source de croissance pour de nombreuses industries, défaillances des pouvoirs publics, pollutions, conflits frontaliers... Dans cette analyse, Valérie Tilman, chargée de projets à la FUCID, revient sur les raisons principales du déficit d'accès à l'eau potable de qualité dans le monde et la nécessité de se réapproprier ce bien vital, mais de plus en plus marchandisé.

Face à l’urgence climatique, le choix de la désobéissance

Blocage d’autoroutes ou d’usines d’énergie fossile, interruptions d’événements publics, voire jets de liquides sur des vitres d’œuvres d’art… toutes ces actions, plus ou moins acceptées ou décriées, souvent très médiatisées, transgressent des lois pour mettre en lumière le besoin urgent de plus de justice climatique. Quelles sont les stratégies derrière ces modes d’engagement ? Comment s’organise une action de désobéissance civile ? Quels sont les risques encourus par les désobéissants et désobéissantes ? Pinson, activiste désobéissant Code Rouge et Antoine Collard, porte-parole de Greenpeace Belgique, lèvent une partie du voile.

État de guerre : feu sur les droits ?

Ukraine, Palestine : deux guerres aux portes de l’Europe, particulièrement médiatisées et choquantes, à cause de leur brutalité et du manque de respect des règles de la guerre des États engagés. Les conflits, pourtant, sont soumis à des règles internationales qui régulent la façon dont se fait la guerre, notamment pour protéger la dignité des civils qui en sont trop souvent des victimes collatérales – voire des cibles stratégiques. Face à ces crimes de guerre, les réponses de la communauté internationale sont elles aussi fréquemment inégales, posant la question de droits fondamentaux à géométrie variable, selon le pays dans lequel on vit. Dans cet article rédigé par Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, nous vous proposons un tour d’horizon des droits de la guerre, mais aussi de leurs failles, entre dédain et hypocrisie, en nous penchant plus particulièrement sur le cas palestinien. Un article comme un avant-goût du prochain FOCUS de la FUCID, actuellement en pleine préparation, et qui se consacrera à la question des inégalités face aux droits humains.