Lexique sur la migration : ce qui se cache derrière les mots

Migrant, réfugié, demandeur d'asile, sans-papier, déplacé environnemental,... S’y retrouver dans le vocabulaire lié à la migration n’est pas une mince affaire, surtout lorsque de nombreux médias, discours politiques ou publics ont tendance à véhiculer des clichés qui peuvent brouiller ce qu’est la réalité migratoire aujourd’hui. Par ailleurs, beaucoup de définitions retrouvées dans les lexiques sur la migration sont purement légales et, si connaître le droit derrière les mots est nécessaire, il est aussi essentiel de comprendre les réalités systémiques et les relations de domination derrière ces définitions. C’est ce que propose ce lexique de la FUCID, dans un passage en revue forcément incomplet, mais certainement un peu décalé des définitions habituelles. Un article à retrouver dans notre FOCUS, la revue de la FUCID (2023 - Migrations & Rapports de domination) !

L’accès aux études, un droit pour tou·te·s ? Partie 2

Alors que, dans le monde, 37% des 19-23 ans ont accès à un enseignement postsecondaire (75% en Europe et Amérique du Nord), seulement 3% des personnes réfugiées parviennent à entrer dans ce type de programme. Un fossé qui est creusé, en Belgique, par une multitude de freins socio-économiques, administratifs, culturels, ou encore des discriminations racistes, et ce malgré un engagement de nombreuses universités et hautes écoles pour enforcer leur hospitalité et l'accompagnement de ces étudiant·e·s. Alors, quels sont les constats, et quelles pistes de solutions peuvent être envisagées ? Une analyse d'Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, suite à une rencontre organisée par le kot à projets Amnesty International de l’UNamur en collaboration avec la FUCID, mêlant témoignages d’étudiant·e·s réfugié·e·s ou en processus de demande d’asile et souhaitant poursuivre leurs études supérieures, et réactions du député à la Fédération Wallonie-Bruxelles et membre de la commission de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports, Rodrigue Demeuse. (Cette analyse peut se lire indépendamment de la partie 1).

L’accès aux études, un droit pour tou·te·s ? Partie 1

Cette année encore, plus de 250.000 étudiant·e·s ont fait leur rentrée dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie Bruxelles – un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Pour beaucoup d’entre eux·elles, ces études sont la suite logique de leur parcours secondaire, le CESS étant le seul passe-droit nécessaire pour accéder à une université ou une haute école, couplé à un processus d’inscription relativement simple, parfois un examen d’entrée. Pourtant, pour beaucoup d’étudiant·e·s étranger·e·s, ayant obtenu leur diplôme d’études secondaires (et parfois supérieures) dans un autre pays que la Belgique, l’accès aux études en Belgique peut s’avérer un véritable parcours semé d’embuches. Dans cette analyse, Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, met en valeur les frontières administratives et financières qui font obstacle aux étudiantes et étudiants étrangers souhaitant poursuivre leurs études en Belgique, ainsi que la différence de traitement faite entre « étudiants internationaux » et étudiants venant de pays du Sud, dans un monde où l’éducation devient pourtant de plus en plus globalisée.

Actes de discrimination envers les migrant·e·s : le cas ukrainien

Depuis le début des assauts russes en février 2022, des millions de ressortissantes et ressortissants ukrainiens affluent aux portes de l’Union européenne. Les autorités en place, ainsi que de nombreux citoyennes et citoyens européens, se mobilisent pour accueillir ces réfugié·e·s en quête de sécurité. Si cette mobilisation solidaire est à applaudir et à encourager, l’accueil massif de cette migration met pourtant en exergue une double discrimination. Dans cette analyse, Margot Kech, stagiaire FUCID et étudiante en Science de la Population et du Développement, décortique ainsi la politique de « deux poids, deux mesures » que l'on peut retrouver au sein même de l'accueil de la population ukrainienne fuyant le territoire, mais aussi entre la façon de traiter les migrations venant d'Ukraine et celles venant des pays du Sud, alors que ces populations sont tout autant accablées par la violence et la guerre.

Climat, migrations, inégalités : les oppressions interconnectées face au « Tous pour le climat »

L’été 2021 fut celui de tous les records, entre inondations, incendies canicules… Des extrêmes toujours plus exacerbés qui nous font ressentir pleinement la réalité du changement climatique. Mais pour certaines populations, les effets sont d'autant plus violents qu'elles subissent déjà de multiples oppressions : classisme, sexisme, néocolonialisme, homophobie,... au Nord comme au Sud, le changement climatique, désigné comme grande problématique mondiale, a en effet des conséquences bien différenciées, ses responsables, ses gagnants et ses victimes. Dans cette analyse, Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, explore ainsi les multiples inégalités face au changement climatique, en s'arrêtant particulièrement sur les questions de justice sociale et de migrations environnementales - sur ce qui pousse certaines personnes à traverser les frontières... et d'autres à se réfugier derrière celles-ci.

De la frontière sanitaire aux frontières migratoires

La fermeture des frontières, liée à la lutte contre la propagation du Covid-19, nous aurait semblé inimaginable il y a moins d’un an. En effet, jamais les ressortissant·e·s européen·ne·s n’ont connu de telles restrictions de déplacement de leur vivant, si ce n’est durant la guerre. Pour d’autres, cependant, les frontières font déjà partie de leur réalité quotidienne, et leur parcours migratoire est devenu encore plus long et périlleux suite à ces nouvelles restrictions. Dans cette analyse, Alix Buron, chargée de communication et chargée de projets à la FUCID, met en lien frontières sanitaires, frontières migratoires et traitement des personnes migrantes, pour interroger l’effet des frontières sur nos esprits, notre vision de la solidarité, et la réalité sur le terrain.