Analyse - Jobs étudiants : quand le travail pénalise

À l’heure où le gouvernement Arizona n’a qu’une expression à la bouche : « revaloriser le travail » ; Eléanore Robaye Kesch soulève des questions importantes : De quel travail s’agit-il, et dans quelles conditions ? Quel impact pour les étudiant·e·s ? Dans une vision restrictive du travail, celui-ci est intrinsèquement lié à la rémunération, et on laisse ainsi de côté le travail domestique, bénévole, ou encore scolaire, négligeant ses bénéfices. Alors que certain·e·s étudiant·e·s font face à la nécessité de travailler et que ceci affecte leur réussite scolaire, renforçant un cercle vicieux d’inégalités sociales, les mesures du nouveau gouvernement promettent une précarisation accrue. Dans cette analyse, un regard critique sur les jobs étudiants et une revendication pour une scolarité accessible à tous·tes.

ETUDE: Enseignement supérieur, recherche universitaire, savoirs académiques... (Pas assez) neutres, ou (pas assez) engagés ?

De nombreux·ses étudiant·e·s déplorent les positionnements parfois timides ou consensuels, voire les silences des institutions académiques par rapport à des débats sensibles ou des enjeux majeurs en lien avec l’actualité. En France ou aux États-Unis, certaines personnalités politiques ou médiatiques regrettent au contraire les positionnements jugés trop progressistes d’institutions académiques : en témoignent les débats autour de positions qualifiées d’« islamo-gauchiste » ou de « wokiste » au sein de certaines facultés. Ces observations nous mènent aux questions suivantes : l’enseignement supérieur est-il et/ou doit-il être « neutre », et que signifierait ce qualificatif ? Est-il et/ou peut-il être engagé dans la défense de certaines causes, et si oui lesquelles et dans quelle mesure ? Comment les institutions académiques concilient-elles les trois idéaux que constituent la liberté académique, la neutralité et l’engagement ? Pour répondre à ces questions, cette étude interrogera l’indépendance et l’autonomie des institutions académiques, reviendra sur la problématique classique de la supposée « neutralité de la science » et approfondira quelques controverses contemporaines en lien avec cette notion questionnable de neutralité, dont certaines portant sur des questions d’interculturalité.

Supprimer l’héritage, briser le mythe de la méritocratie

Alors que l'écart de richesse s'élargit de plus en plus rapidement en Europe et à travers le monde, on peine à remettre en cause l'un de ses vecteurs principaux : l'héritage. Il semblerait que nous vivions au retour des sociétés patrimoniales, où le seul revenu ne permet plus de rejoindre le rang des plus fortunés. Certaines campagnes, comme "Tax me now", portée par des héritièr·e·s de grandes fortunes, ou "Tax the rich", portée par Oxfam, revendiquent une plus grande justice fiscale. De fait, comment la cellule familiale creuse-t-elle les inégalités sociales ? Quelle légitimité pour l'héritage au-delà d'un certain seuil ? Quelles alternatives pour briser le cycle des inégalités ? Alix Buron, chargée de projets et de communication à la FUCID, propose dans cette étude une réflexion sur la méritocratie et plaide pour rééquilibrer la succession, afin d'assurer une prospérité collective et durable.

ÉTUDE - Désobéissance civile et luttes environnementales : quelle place pour la (non-)violence ?

Marchands de peurs, extrémistes, radicaux, écoterroristes, partisans du retour au Moyen-Âge… les attaques de nombreux médias et gouvernements contre les militant·e·s écologistes ne manquent pas. Leur cible privilégiée : ces personnes qui ont décidé d’user de la désobéissance civile, voire du sabotage, en menant des actions illégales, mais qu’elles considèrent comme légitimes pour attirer l’attention sur la destruction du vivant et le manque d’ambition politique face au dérèglement climatique. Il faut dire que le recours aux actes de désobéissance civile par des militant·e·s écologistes a explosé en Europe ces dernières années, rassemblant une poignée d’activistes ou des milliers. Des actions, largement pacifistes, qui suscitent le débat : cette forme d’action est-elle légitime ? La désobéissance civile peut-elle vraiment permettre d’obtenir des avancées dans la lutte climatique, ou est-elle contreproductive ? Et que penser, encore, de ceux et celles qui revendiquent une certaine violence dans leurs actions, comme le sabotage ou l’émeute urbaine ? De ces questionnements est née cette étude, rédigée par Alix Buron, chargée de projets à la FUCID.

Droits humains : entre remises en question, hypocrisie et évolutions

Tour à tour décriés, bafoués, instrumentalisés, remis en cause ou attaqués, les droits humains traversent une crise pour le moins sérieuse. S'ils ont toujours eu pour ambition d’assurer à tout·e citoyen·ne une série de droits afin de leur permettre de vivre dans la dignité, l’égalité et la liberté et s'ils ont régulièrement été revendiqués par des populations opprimées pour servir leur lutte, des critiques accusent également les droits humains d'être souvent impuissants, aveugles aux inégalités, voire carrément au service d'une politique internationale hypocrite. Quelles sont les principales critiques adressées à ces droits ? Pourquoi est-il important de continuer à les défendre dans le contexte mondial actuel ? N’est-il pas nécessaire de les repenser afin de mieux correspondre à ce contexte ? Autant de questions qui seront abordées dans cette analyse rédigée par Antoine Stasse, chargé de projets à la FUCID.