Échange de savoirs entre monde académique et communautés marginalisées. Une expérience au Sud inspirante pour le Nord

S’il est largement acquis que la connaissance scientifique peut contribuer à l’élaboration d’un monde meilleur – pensons, pour l’exemple, à la gestion d’une crise sanitaire – l’intérêt sociétal des savoirs « populaires », ou savoir non-savant, est souvent considéré comme moins évident pour des citoyen·ne·s pétri·e·s de culture scientifique. Or, la valeur que constitue la pluralité des savoirs ne peut être ignorée. La FUCID, qui entend jouer un rôle important dans l’ouverture de la communauté universitaire à la diversité des savoirs, doit donc se nourrir d’expériences d’échange de savoirs entre monde universitaire et communautés marginalisées. Cette analyse de Stéphane Leyens, directeur de la FUCID, rend ainsi compte d’une expérience de ce type qui s’articule à un projet de recherche-action aux Philippines.

Le bar de l'humanité

En janvier 2020, dans le cadre d’un projet mené par la FUCID, Matteo Pasanisi a eu l’occasion de voyager, avec 11 autres étudiant·e·s, à Nice, afin de découvrir des militant·e·s engagé·e·s quotidiennement auprès des migrant·e·s. Parmi ces rencontres, l’une l’aura particulièrement marqué : celle de Delia, gérante du Hobbit Bar. À travers cette analyse, Matteo nous partage son témoignage et ses réflexions sur la responsabilité citoyenne face à l’urgence migratoire.

Quels engagements face à l’effondrement ?

Le 17 février 2020, la FUCID organisait, en collaboration avec l’Institut Transition, un café-philo sur le thème : “La collapsologie, nouvelle forme d’utopie ?” Suite à cette rencontre, Alix Buron, chargée de communication à la Fucid, développe dans une analyse une série de questionnements : quels discours pour sensibiliser aux thématiques environnementales ? Quels imaginaires pour quels types d’actions ? Mais surtout : un engagement citoyen est-il seulement envisageable quand on pense que tout peut s’effondrer ?

Donner du sens à l’engagement - Expérience d’un marrainage avec des femmes demandeuses d’asile

Astrid Modera, assistante/doctorante au Département de Sciences, Philosophies et Sociétés à l’UNamur et bénévole FUCID a eu l’occasion de participer au projet “marrainage” co-organisé par la FUCID et le centre d’accueil Pierre Bleue d’Yvoir : un projet ayant pour but de mettre en relation des femmes demandeuses d’asile et des femmes extérieures au centre. De son engagement, Astrid Modéra tire une série de réflexions critiques touchant aux problématiques de l’interculturalité et de l’engagement.

Pas de transition sans co-construction et mise en commun de savoirs pluriels : le cas dans l’agriculture

Dans la foulée de ses réflexions et actions autour de « la transition juste », la FUCID, en partenariat avec l’Institut Transitions de l’UNamur, propose, au départ des propositions d’un groupe de base de travail, des espaces d’échange d’expériences, de parole et de réflexion aux citoyen·ne·s. Ces espaces sont notamment proposés sous la forme « d’ateliers-débats » et de « cafés philo », en soirée, afin de permettre plus facilement à tout·e un·e chacun·e d’y participer. La question qui nous préoccupe ce soir de novembre : « Quels modèles de transition pour notre agriculture ? ». Cette analyse, en plus d’explorer les différentes réflexions soulevées par les participant·e·s sur les modèles d’agriculture durable, interroge : comment donc explorer la dimension collective de la parole en tissant ensemble les fils de réflexion qui nous soient réellement communs et effectivement co-construits ?