ÉTUDE – Sensibiliser aux inégalités femmes-hommes dans le monde… sans alimenter les discours racistes

Depuis les années 2000, l’intégration du genre dans le travail des ONG s’est imposée comme une condition de financement par les bailleurs de fonds. Au sein du volet Nord, le secteur de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire s’évertue ainsi à questionner les inégalités femmes-hommes dans les contenus des animations et outils pédagogiques qu’il développe. Dans un contexte où les questions de genre et sexualité, extrêmement politisées, dessinent une frontière entre un Occident moderne, progressiste, champion auto-proclamé de la liberté sexuelle et de la tolérance, au reste du monde présenté comme foncièrement menaçant vis-à-vis des femmes et des minorités sexuelles, l’intégration du genre pose des défis considérables : comment conscientiser un large public aux inégalités de genre dans le monde sans activer des stéréotypes racistes et coloniaux ?

Sensibilisation aux violences sexuelles dans le monde : que révèlent les visuels ?

Le secteur de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire (ECMS) participe, depuis quelques années, à une multiplication d’initiatives en faveur de l’égalité femmes-hommes dans les projets de sensibilisation, mobilisation et plaidoyer. Mais comment sensibiliser aux questions de genre sans renforcer des stéréotypes racistes de « l’homme du Sud violent », qui font le lit de l’extrême droite ? Cette analyse se concentre plus spécifiquement sur les illustrations utilisées dans un outil pédagogique consacré au genre pour illustrer comment, dans certains cas, nous, ONG, contribuons parfois malgré nous à ériger une frontière entre « eux » et « nous ».

Quel sens à partir s’engager au Sud ?

Doit-on aujourd’hui avoir voyagé pour être quelqu’un ? Et encore plus si l’on veut se dire concerné.e par le Sud ou les inégalités ? Le voyage est-il devenu un passage obligé pour se construire comme une personne qui vaut la peine d’être rencontrée ? L’auteur, François Struzik, photoreporter, nous propose un voyage imagé qui offre des pistes de réponse à ces questions.

La transition, c'est par/pour les riches ?

Tout le monde peut-il devenir un acteur·rice de la transition ou ce type d’engagement est-il réservé à certaines marges de la société ? Comment s’assurer, dans un contexte d’urgence climatique, que tou·te·s puissent participer à la transition ?