Susciter un engagement citoyen réfléchi à l’université : l’apport de la collaboration avec le monde associatif.

Pour la première fois en 2019-2020, les étudiant·e·s de l’UNamur ont eu l’occasion de choisir entre le cours de sciences religieuses et l’activité d’engagement citoyen, leur proposant de s’engager comme volontaire dans un projet associatif visant des objectifs de justice sociale/environnementale ou dans une entreprise d’économie sociale et solidaire. Cette activité, en collaboration avec la FUCID, a-t-elle permis aux étudiant·e·s de découvrir d’autres réalités et d’interroger leur propre positionnement d’étudiant·e et de citoyen·ne ? Quels apports le monde associatif peut-il amener au sein d’une formation universitaire ? Une analyse de Natalie Rigaux, responsable de l’activité d’engagement citoyen à l’UNamur.

Apprendre par la grève

Les 8 et 9 mars dernier, les femmes belges se sont mises en grève : une grève du travail rémunéré, du soin aux autres, de la consommation et une grève étudiante. Elles ont en effet rejoint un mouvement mondial, en choisissant un processus participatif et horizontal, depuis maintenant deux ans. Cette forme de mobilisation a notamment trouvé un écho auprès des jeunes de 18-25 ans, public cible de la FUCID en tant qu’ONG universitaire. Suite à une rencontre avec le Collecti.e.f 8 maars, Alix Delvigne, chargée de projet à la FUCID, s’interroge donc : comment analyser, apprendre, s’inspirer, de cette démarche ?

Le bar de l'humanité

En janvier 2020, dans le cadre d’un projet mené par la FUCID, Matteo Pasanisi a eu l’occasion de voyager, avec 11 autres étudiant·e·s, à Nice, afin de découvrir des militant·e·s engagé·e·s quotidiennement auprès des migrant·e·s. Parmi ces rencontres, l’une l’aura particulièrement marqué : celle de Delia, gérante du Hobbit Bar. À travers cette analyse, Matteo nous partage son témoignage et ses réflexions sur la responsabilité citoyenne face à l’urgence migratoire.

Quels engagements face à l’effondrement ?

Le 17 février 2020, la FUCID organisait, en collaboration avec l’Institut Transition, un café-philo sur le thème : “La collapsologie, nouvelle forme d’utopie ?” Suite à cette rencontre, Alix Buron, chargée de communication à la Fucid, développe dans une analyse une série de questionnements : quels discours pour sensibiliser aux thématiques environnementales ? Quels imaginaires pour quels types d’actions ? Mais surtout : un engagement citoyen est-il seulement envisageable quand on pense que tout peut s’effondrer ?

Donner du sens à l’engagement - Expérience d’un marrainage avec des femmes demandeuses d’asile

Astrid Modera, assistante/doctorante au Département de Sciences, Philosophies et Sociétés à l’UNamur et bénévole FUCID a eu l’occasion de participer au projet “marrainage” co-organisé par la FUCID et le centre d’accueil Pierre Bleue d’Yvoir : un projet ayant pour but de mettre en relation des femmes demandeuses d’asile et des femmes extérieures au centre. De son engagement, Astrid Modéra tire une série de réflexions critiques touchant aux problématiques de l’interculturalité et de l’engagement.

Séjours de sensibilisation au Sud et engagement citoyen

Depuis sa création en 1976, la FUCID a régulièrement proposé des activités dans des pays du Sud, telles que des séjours d’immersion pour étudiants, professeurs et membres du personnel de l’Université ou des micro-projets de développement pour chercheurs ou professeurs. L’objectif de ces différentes activités était de sensibiliser la communauté universitaire, sur le terrain, à des problématiques sociales, environnementales, économiques ou politiques qui questionnent les relations Nord-Sud et dès lors, nos engagements en tant qu’acteurs des pays du Nord. Ces dernières années la FUCID s’est toutefois largement désinvestie au Sud, optant pour un élargissement de ses activités Nord, mais il semble désormais opportun de retisser des liens au Sud. Mais pourquoi voyager au Sud ? Est-ce bien responsable écologiquement ? Comment trouver un compromis ? Une réflexion de Stéphane Leyens, directeur de la FUCID.